Le CEPIAG est un centre privé de recherche soutenu par la Fondation Jean Piaget. Il prolonge les travaux de corrélation entre cybernétique et épistémologie génétique entrepris, dès la fin des années 50 et dans les années 60, par Jean Piaget, Seymour Papert et Guy Cellérier au sein du Centre international d'épistémologie génétique.
Il a notamment pour but la construction d'une théorie
cybernétique de l'intelligence, de l'affectivité,
de la motivation et de la volonté
intégrant la psychologie génétique des
conduites, les thèses constructivistes et interactionnistes
(piagétiennes) de l'épistémologie
génétique et les instruments d'analyse et de
modélisation offerts par l'intelligence artificielle.
Le blog du CEPIAG est l’un des instruments que nous nous donnons pour atteindre ce but. Visant à favoriser l’échange des idées, il est actuellement en phase de développement. Dès que cette phase sera terminée, nous l’ouvrirons à des chercheur-e-s qui, bien que non membres du CEPIAG, partagent ses finalités et se basent sur les faits, les concepts et les thèses piagétiennes pour développer leurs propres recherches.
Le but du projet CEPIAG III est de fournir à des communautés
aussi différentes que des ingénieurs, des
informaticiens ou des psychologues un ensemble d’outils
informatiques leur permettant de « jouer »avec des
concepts d’éthologie animale et de psychologie
génétique (d’inspiration
piagétienne) - rien ne vaut un objet « to think
with and to think through» une théorie ou un
espace de problème, pour reprendre les termes de Seymour
Papert.
(Wolfgang Schachner, avec la
collaboration de Guy Cellérier et de Jean-Jacques Ducret)
Olivier Real Del Sarte met en perspective les ressources de
l’épisté-mologie géné-tique de Jean Piaget, la théorie
de l’évolution, la cybernétique avec la pensée et la pratique systémique. Dans ce
cadre théorique intégrateur, il entame un dialogue à la fois constructif et critique avec
les neurosciences et les sciences cognitives. Comment s’en inspirer tout en
évitant de réduire la
phénoménologie tant mentale que sensori-motrice de la conduite du sujet à
la seule activation des circuits de neurones du cerveau ? La complexité du
fonctionnement du sujet humain nous oblige à ouvrir «
l’homme neuronal » sur une articulation esprit-cerveau-corps-monde.
À travers des vignettes cliniques, l’auteur
présente le travail thérapeutique comme un art, une science et une éthique où
s’exercent les ressources et les compétences créatrices des patients. Il montre
l’intérêt de l’utilisation de
ce que les systémiciens appellent « la sculpture » pour susciter
l’expression somatique de leur problématique et construire des récits de vie ou de survie à
partager.
Le cadre théorique et pratique proposé entend
répondre aux défis actuels des nouveaux champs de savoir et de pratiques posés aux
thérapeutes et aux formateurs.
("Confluences systémiques en thérapie et en formation. Pour une articulation esprit, cerveau, corps, monde" [paru
en 2020 aux éditions érès] par Olivier Real del Sarte)
Les temps de la thérapie... les temps de la coopération
L’exercice thérapeutique réactive les
étapes fondamentales de la construction des
échanges coopératifs telles que J. Piaget a su
les opérationnaliser au cours du développement de
l’enfant. Notamment cet événement
essentiel du développement psychologique où
l’enfant entre dans ses premières
activités de proto-coopération avec ses figures
d’attachement. L’enfant y démontre un
certain nombre de compétences qui pourront contribuer
à la construction d’un attachement suffisamment
sûr. Dans le contexte des thérapies avec les
couples en souffrance, ce seront ces compétences de base que
le système thérapeutique pourra
réactiver pour que le couple puisse dépasser le
choc de ses antagonismes.
(par Olivier Real del Sarte [paru dans la revue "Psychothérapies" No 4 sur "Le Temps", vol.33, décembre 2013])